Pierre Nahim

La Sorcière de Mortimer ou Le Voyage de Mortimer le chat (tous droits réservés ©)

 

Rencontre de la petite fille et du clochard

 

Il était une fois une sorcière qui s’appelait BOULEDENERE.

- Pourquoi Bouledenère ? demande la petite fille.

- Tout simplement parce que tous les matins elle se mettait très en colère, en colère pour rien, comme-ça.

Autrefois, elle était une sorcière plutôt sympathique.

Aujourd’hui, à son réveil quand elle tire les rideaux, qu’elle ouvre les volets, s’il fait très beau et que le soleil pointe déjà ses rayons dans un ciel bleu, elle est folle de rage et elle grogne :

 

Arrivée de la sorcière.

 

- Encore ce fichu soleil. Si je mets mon nez dehors, il va devenir aussi rouge qu’une tomate.

 

Sachez qu’elle a horreur des tomates.

Et s’il pleut, alors là, les amis, elle hurle, elle hurle à vous percer les tympans. (le clochard imite la sorcière)

 

- Maudite pluie, maudite pluie.

Elle ne peut pas rester dans son nuage. Je ne pourrais pas sortir aujourd’hui.

 

Et c’était vrai. Elle était allergique à l’eau de pluie. Si elle sortait par temps de pluie, et si par malheur elle recevait une seule petite goutte sur sa tête, son visage, ou sur une partie de son corps, elle était alors couverte de gros boutons moches, des pieds à la tête.

Je vous laisse imaginer sa colère.

 

Ce matin-là, elle était sortie. Elle était allée à la poste car elle devait envoyer de toute urgence une lettre à sa sœur FLEURDELIERE, une sorcière qui habite en Angleterre.

Dehors il faisait un temps idéal, ni trop chaud, ni trop froid et pas de nuages à l’horizon. Mais arrivée dans le bureau de poste, la pluie s’était mise à tomber.

De plus en plus fort.

 

Bruitages : le tonnerre, la pluie, les éclairs…

 

Alors, avant de sortir du bureau de poste, elle sortit de son grand sac à main un bonnet, une cagoule ainsi qu’un sac plastique qu’elle mit sur sa tête. Elle ouvrit son parapluie. Elle ne sortait jamais sans son immense parapluie noir.

En arrivant devant chez elle, elle vit une pièce d’argent sur le trottoir. Elle se baissa, la ramassa. Mais en se relevant, une goutte de pluie glissa le long de son parapluie et tomba sur le

bout de son nez.

 

- Ah, cria-t-elle, malheur…   

 

la suite, très bientôt !